Le Pouliguen à ses morts

Au Pouliguen (Le), commune française du pays traditionnel de Bretagne, le Monument aux morts commémore les conflits des deux guerres mondiales,

des guerres d’Indochine et d’Algérie. Une plaque rappelle la Mémoire du Comte de Souza Braga et du sculpteur João da Silva, tous deux portugais. L’inscription sur le Monument est « Aux enfants du Pouliguen morts pour la Patrie » (Morts pour la France). La plaque en mémoire du Comte, décédé au Pouliguen en 1916, rappelle l’exécution de sa volonté.

« Ilustração Portuguesa » du 25 juin 1921

Le Pouliguen sur la côte d’Amour.

La commune de pêcheurs devient une station balnéaire dès le 19ème siècle, une destination familiale où les mondains se retrouvent dans les belles villas le long de la plage et du port, pour un séjour familial.

Les « étrangers » aussi appelés « hors-venus » deviendront les vacanciers, touristes. Ils sont nombreux à apprécier les plages de sable fin de la Baule – Le Pouliguen. Les villas, d’une population aisée, s’installent.

Aristocratie, Bourgeoisie, Industriels des régions de Nantes et Paris, font venir au Pouliguen des Marquis, Comtes, dont le parisien de Souza Braga (Braga nom de sa mère) qui installe une maison de famille dans la commune, à La Roche aux mouettes.

Une monographie intitulée « Colonie portugaise à Paris le 15 avril 1903 », visible à la Bibliothèque nationale de France, donne une liste des noms portugais, nobles, industriels, correspondants parisiens de journaux portugais, enseignants… Parmi eux, José de Souza, le Comte qui habite rue de Verneuil à Paris et le Pouliguen.

José de Souza est dit employé lorsqu’il se marie à Paris 17ème en 1872. Natif de Porto en 1843, il est fils d’Antonio Vicente de Souza et d’Antonia Cardoso Braga, rentière. Il épouse Julie Caen, native de Paris, témoin Antonio Pereira Torres négociant. Il décède le 17 septembre 1916 au Pouliguen, département de Loire-Atlantique d’aujourd’hui.

Est-ce qu’il a participé au financement du Monument aux morts de la commune du Pouliguen ?

Son fils, Edouard de Souza Braga, conserve la maison familiale de la Roche aux mouettes et le titre de noblesse. Rien à ce jour n’a été trouvé concernant l’attribution de ce titre de Comte.

« Ilustração Portuguesa » du 25 juin 1921

Le sculpteur João da Silva (Lisbonne 1880-1960 Lisbonne, une rue porte son nom aujourd’hui) est connu pour de nombreuses œuvres dont la médaille de la victoire, le buste de la République (1911), des sculptures animalières, sans oublier «La beauté française ». Il passe par l’école des Beaux-Arts de Paris, va et vient du Portugal à La France au début du 20ème siècle.

Une exposition « O Escultor Animalista » est réalisé en 2020 à la « Sociedade Nacional de Belas-Artes », voir la vidéo d’inauguration (*). Société à laquelle le sculpteur a légué ses œuvres, la Maison familiale devrait devenir un Musée et présenter les collections y existantes.

João da Silva a sculpté l’œuvre de bronze du Monument aux morts du Pouliguen. Il est érigé à l’entrée de la promenade qui longe l’étier, inauguré après la 1 guerre mondiale et représente une statue enfantine. Une couronne de lauriers permet de visualiser les inscriptions 1914, 1918 et la croix de guerre.

Sources

João da Silva et Ilustração portuguesa.

(*) Société nationale portugaise des Beaux-Arts

Magazine d’informations municipales Le Pouliguen

Gallica Bnf – Etat civil de Paris

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Publié dans Mémoires Racines Portugaises

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