Franciscaines 1 GM Résistance

Une communauté à vocation hospitalière, au meilleur sens du terme!

Une congrégation au service des démunis, des orphelins, des soldats, également présente dans la Résistance en France.

Des traces écrites concernant le dévouement de ces religieuses existent.

Les Franciscaines de Calais

En dehors de leur congrégation, elles sont présentes dans des « structures hospitalières » de diverses régions, traversées par soldats et civils, dont la Bretagne (Maison mère à Dol), la Normandie (Maison mère à Deauville, l’orphelinat faisant office d’ambulance de la Croix-Rouge en 1915), le Nord-Pas-de-Calais (dont Saint-Omer : Notre Dame des Anges, Lille, Berck : hôpital Cazin-Perrochaud, etc…).

Des décès, pendant la I guerre, se trouvent de ce fait ailleurs que Calais pour ces Franciscaines.

Une source non retrouvée, depuis le début des recherches en 2017, attire l’attention en précisant qu’au début du 20ème siècle, les Sœurs franciscaines avaient fait construire sur « la falaise morte de Saint Broladre » en Bretagne, un important bâtiment (devenu orphelinat) « d’architecture particulière à leur contrée du Nord-Pas-de-Calais ».

Une maquette était également visible, représentant une cellule de religieuse franciscaine de Rennes. Une porte sur le mur droit et dans l’angle un petit tabouret, une fenêtre sur le mur gauche et un lit dans l’angle. Sous la fenêtre, une table de nuit et un missel ? La religieuse est agenouillée, un livre de prières (?) à la main. Elle porte une bure (robe de couleur sombre), un col blanc, un voile noir et une ceinture blanche. Un chapelet tombe autour de la taille. Sur le mur du fond est disposé un crucifix et deux images religieuses et près de la porte un bénitier.

Les Franciscaines de Calais étaient également missionnaires, donc mobiles.

Les Franciscaines portugaises.

La congrégation des Franciscaines de Lisbonne est née dans le dernier quart du 19ème siècle.

Les Sœurs sont envoyées à Calais (France) pour effectuer leur noviciat.

Pendant la I guerre mondiale, 5 noms de natives du Portugal et de l’île Madère apparaissent dans les actes de décès de la ville de Calais.

Note: Pour le centenaire de 14-18, les Archives municipales de la commune mettent à disposition l’état civil de 1914 à 1922, pour les « étrangers à Calais durant la Grande Guerre ». Parmi les nombreuses nationalités, figurent des Portugais, soldats du CEP et sœurs franciscaines. Pour les soldats des actes de mariage de 1919 à 1921, de décès dans les hôpitaux britanniques ; pour les sœurs des actes de décès à la Maison mère de la Congrégation.

Dans le Pas-de-Calais, les religieuses infirmières sont présentes dans de nombreux hospices/hôpitaux civils à l’arrière ou ambulances britanniques pour venir en aide aux soldats alliés, blessés, malades …

A Calais les cinq sœurs, portugaises décédées, le sont en 1915 (Maria Baptista et Angelina d’Amaral), 1916 (Julia Gomes da Silva et Rosa Caetano), 1922 (Rose Esteves de Souza). Les Franciscaines sont âgées de 88, 72, 59, 52 et 35 ans.

Les actes de décès permettent de connaître le lieu de domicile de la Congrégation, rue Eustache de Saint-Pierre. A noter dans les Annales de Calais (28 octobre 1856) éditées par Charles Demotier, que le Monastère des Franciscaines a été fondé à cette même adresse. Un document des Archives nationales (Cultes. Congrégations religieuses XIXe-début XXe siècle) mentionne les statuts de la congrégation des Sœurs franciscaines établies à Calais en 1830 (?).

La seconde guerre a eu raison de la Maison mère à Calais, les Sœurs sont venues s’installer à Desvres (aujourd’hui Maison de retraite La Villa Saint-Antoine) rue du Pilbois.

Une Franciscaine née au Portugal, Résistante

Une sœur franciscaine, native du Portugal, est résistante à la fin de la 2ème guerre mondiale.

Marguerite Marie Dumas à l’état civil, figure dans les dossiers de résistants du site Mémoire des Hommes. Elle est née dans le district de Lisboa en 1904, concelho d’Amadora, freguesia de Damaïa. (L’acte de naissance n’a pas été trouvé pour déterminer la filiation et depuis quand ses parents sont présents au Portugal).

Dans la résistance, sa famille est les FFC, forces françaises combattantes, nom de réseau Alibi.

L‘association des Amis du Vieux Calais et René Lesage du Comité d’histoire du Haut pays (100 figures de la Résistance dans le Pas-de-Calais) confirme ces éléments. En religion, son nom est sœur Edwige, elle s’engage dans le réseau Jean de Vienne. Elle obtient sa ‘Carte du Combattant’ de l’office National des Anciens Combattants du Pas-de-Calais en mai 1967.

Elle finit sa vie à Desvres (Pas-de-Calais) où elle décède. Il y reste quelques rares Franciscaines aujourd’hui, au service des personnes âgées, dans ce dernier grand patrimoine religieux de la campagne boulonnaise qu’est la Villa Saint-Antoine…

Sources et lectures

A Lisbonne, la mère des pauvres Maria Clara do Menino Jesus (Marie Claire de l’enfant Jésus), fondatrice de la Congrégation des Franciscaines, Novice à Calais, a depuis été béatifiée : Mãe dos pobres, Franciscaine de lisbonne

Franciscaines de Deauville

Franciscaines de Calais à Dol

Thèse de 2010 de Helena Sofia Rodrigues Ferreira da Silva « história da profissão de enfermagem em Portugal  (1886-1955) »

Site « La Résistance dans le Pas-de-Calais »

La Franciscaine Sœur Edwige, résistante  

Tagged with: , , ,
Publié dans Mémoires Racines Portugaises, Pas-de-Calais 14-18

Votre commentaire

Choisissez une méthode de connexion pour poster votre commentaire:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Image Twitter

Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s

Follow Mémoire d’Histoires et Mémoires portugaises on WordPress.com